lundi 27 avril 2015

Découvrez l'équipe du détroit des Dardanelles au complet !



Vous les attendiez avec impatience c'est certain... Voici enfin les visages de notre équipe soutenant le projet du détroit des Dardanelles au Prix Sciences Po du Patrimoine Européen!

En charge du dossier: Marie, Sarah et Violaine ont travaillé d'arrache-pied pendant des semaines à la conception du dossier de notre équipe. Recherches, lectures, rédaction, rien ne leur fait plus peur!

En charge de la communication: Camille et Justine, les pros des réseaux sociaux, toujours en quête de nouvelles informations et de contenus à vous faire partager autour du projet!

En charge de la présentation du dossier: Dimitri, orateur de talent, aura la tâche défendre notre projet le jour J mais aussi pour mission de rafler le prix de la meilleure présentation...!

En charge des débats: Sara et Thomas, contradicteurs-nés, auront la délicate mission de mobiliser le bon argument au bon moment pour porter les valeurs de notre projet et les défendre face aux autres équipes! Ils tenteront de remporter le très prestigieux prix du public!

En charge de la coordination: Margot, notre éminence grise, doit s'assurer que tous les rouages du projet fonctionnent efficacement.

Si vous voulez nous rencontrer in the flesh, rendez-vous demain à partir de 10h à Sciences Po (27 rue Saint Guillaume) en amphis Sorel et Leroy-Beaulieu. 

Au programme
- Matinée: présentations des projets des différents groupes (8 au total)
- Après-midi: débats intergroupes et finale.
- Soirée: cocktail de clôture du Prix au musée Delacroix.

samedi 25 avril 2015

Une de nos délégations à la commémoration du premier débarquement au détroit des Dardanelles!

Bonsoir bonsoir petit monde blogueur, 

Nous sommes à 3 jours du grand jour et notre équipe des Dardanelles est toujours au top pour préparer cette journée au mieux!

Aujourd'hui, une délégation de notre équipe s'est rendue à 18h30, au ravivage de la flamme en souvenir du premier débarquement au détroit des Dardanelles (1915) sous l'Arc de Triomphe. 

Nous avons eu la chance- par le plus grand des hasards- de participer au défilé militaire sur les Champs (où la circulation était bloquée pour l'occasion), et de nous rendre donc sous l'arc de triomphe où nous avons assisté à la cérémonie en musique, avec le dépôts de gerbes de fleurs par les principaux acteurs de l'événement. Madame Madeleine Stocanne, présidente de l'Association nationale pour le souvenir des Dardanelles et fronts d'Orient, était présente lors de l'évènement.

Une expérience unique et en parfaite osmose avec notre projet de réconciliation européenne. 

Place aux photos :
  
Nous avons eu la chance de participer au défilé militaire et d'arriver à sur l'Arc de Triomphe de front sous les notes belles et graves de l'orchestre.



De nombreux anciens combattants décorés étaient présents pour l'occasion

De nouvelles gerbes de fleurs ont été déposés par des associations et par des jeunes

Un très beau moment poignant et émouvant


Voici les visages de notre délégation présente ce jour là. De gauche à droite: Thomas, en charge des débats, Dimitri, en charge de la présentation de notre dossier, Justine et Camille, chargées de communication.



Retrouvez le site internet de l'Association nationale pour le souvenir des Dardanelles et fronts d'Orient: http://www.fronts-dardanelles-orient-levant.tk/ 

lundi 13 avril 2015

Sur les rives de la réconciliation : appel à projets son et lumière


Aujourd'hui, nous vous dévoilons davantage les dessous de notre projet de mise en valeur du site du détroit des Dardanelles autour du thème de la réconciliation. 

Afin d’interroger les frontières de l’Europe et de valoriser le détroit des Dardanelles entre limite et passage entre l’Occident et l’Orient, nous avons choisi de mener un appel à projets son et lumière sur les rives du détroit, à Çanakkale. La représentation aura lieu le 29 avril prochain, à la suite de la commémoration du centenaire de la bataille des Dardanelles à Istanbul. Cette représentation doit être l’occasion de fêter mais aussi de mener une réflexion autour d’une réconciliation européenne qui demeure en partie à construire. 
Nous avons alloué un budget de 500 000au projet retenu. La majeure partie de ce budget est financée par les différents États participant au projet. La Turquie, qui organise annuellement une commémoration dans le cadre de la commémoration de la bataille, alloue une partie des fonds au projet son et lumière à hauteur de 30 000. La France participe à hauteur de 50 000via la Mission centenaire et les dépenses d’intervention du programme commémoratif, de la même manière que le Royaume-Uni qui participe également à hauteur de 50 000. Le gouvernement australien, qui a investi en France pour le financement de chemins de mémoire australiens, investit également en Turquie pour ce projet son et lumière à hauteur de 100 000 

Nous avons également sollicité la participation de l’Union européenne. Celle-ci peut paraître polémique, cependant nous tenons à rappeler que ce projet n’est en aucune mesure le signe d’un rapprochement de la Turquie pour son adhésion à l’Union Européenne. Il est la simple consécration du détroit des Dardanelles comme lieu de mémoire européen, tout en réaffirmant la paix qui unit désormais l’Europe et la Turquie. Dans ces conditions, une participation via différents voies a été rendue possible: le sous-programme : Europe for Citizens - European Remembrance, programme qui vise à la réflexion sur l’héritage européen et l’histoire européenne, a dégagé un fonds de 50 000. D’autre part le prix du programme Europe Créative pour l’héritage culturel (Europa Nostra Awards), qui vise à la subvention de projets promouvant l’héritage culturel européen, subventionne ce projet pour 50 000. Le Conseil de l’Europe a également été mis à contribution à hauteur de 50 000via le Conseil de la Banque euro- péenne de Développement au nom de la protection et de la réhabilitation de l’héritage culturel et historique. 

Ce financement public sera complété par le financement privé. Nous avons tout d’abord fait appel au mécénat d’entreprise. Les entreprises de son et lumière sollicitées pour le projet sont ainsi en partie donatrices, à hauteur de 10% de leur facture finale, du fait de la publicité au niveau européen via la présentation de leur logo. D’autre part, une campagne de crowdfunding a été lancée sur la plate-forme Ulule à hauteur de 15 000afin de financer la communication de l’événement. En contrepartie, nous avons proposé à nos donateurs la garantie d’accès à un secteur privilégié lors de la célébration du centenaire, et l’envoi d’une vidéo en haute qualité de l’événement. Nous espérons que cette campagne de financement participatif permettra de fédérer nos donateurs autour de cet événement. 

Retrouvez bientôt l'appel à projet rédigé spécialement pour le Prix..

N'oubliez pas, rendez-vous le 28 avril prochain dans les locaux de Sciences Po pour soutenir le Prix Sciences Po du Patrimoine Européen 2015!

mardi 24 mars 2015

Le détroit des Dardanelles comme discidium dans le mythe de Léandre et Héro (Ovide, Héroides, XVIII et XIX)

Ei mihi ! cur animis iuncti secernimur undis
Unaque mens, tellus non habetuna duos ? (Ovide, Héroides, XVIII , 125-126)

Hélas ! Joints par les cœurs pourquoi sommes nous séparés par les ondes ?
Un seul esprit nous possède tous deux, pourquoi pas une seule terre ?


William ETTY, Héro et Léandre, 1828 (Tate)


Le thème récurrent dans l'élégie latine de la séparation amoureuse, le discidium, prend dans le mythe de Léandre et Héro toute sa matérialité. En effet, les deux amants sont précisément séparés par le détroit des Dardanelles qui disjoint la ville de Sestos, sur la rive européenne, de la ville d'Abydos, sur la rive asiatique. Pour rejoindre Héro sur la rive européenne, Léandre traverse le détroit à la nage, la nuit, lorsque la mer n'est pas agitée. Héro attend Léandre chaque nuit du haut de sa tour en l'éclairant par une lanterne afin de lui montrer le chemin. Mais, alors que la lampe de Héro s'éteint et que Léandre est pris dans une tempête, ce-dernier se noie et échoue sur la rive européenne. Héro se jette alors du haut de sa tour. 


Jean-Joseph TAILLASSON, Léandre et Héro, 1798 (Beaux Arts de Bordeaux).

Dans les Héroides XVIII et XIX d'Ovide, le détroit devient l'expression même du désir de l'Autre. Ce si mince bras de mer ("tam brevis ... aqua", XVIII, 174) constitue la métaphore de la force qui unit Léandre et Héro, une force tiraillé par l'antagonisme du Même et l'Autre. Les deux amants sont si proches, mais, pourtant, irrémédiablement séparés par cette frontière que constitue déjà le détroit des Dardanelles :

Quid mihi, quod lato non separor aequore, prodest ?
Num minus haec nobis tam breuis obstat aqua ?
An malim dubito toto procul orbe remotus
Cum domina longe spem quoques habere meam.
Quo propius nunc es, flamma propiore calesco,
Et res non semper, spes mihi semper adest
Paene manu, quod amo (tanta est uicinia) tango ;
Saepe sed heu ! lacrimas hoc mihi « paene » mouet.
(Ovide, Héroides, XVIII, 173-180)
De quoi me sert de n’être pas séparé de toi par une large mer ? une onde si étroite est-elle pour nous  un moindre obstacle ? Je me demande si je n’aimerais pas mieux être relégué à l’écart du monde entier, avoir et mon espérance et ma maîtresse lointaines à la fois. Plus proche tu es de moi maintenant, plus proche est la flamme dont je brûle ; la réalité n’est pas toujours à ma portée, l’espérance y est toujours. Je touche presque de la main celle que j’aime, tant elle est voisine ; mais souvent, hélas ! ce « presque » fit couler mes larmes. (Traduction M.Prévost, Belles Lettres, Paris, 1928)

La reprise du terme "paene"(presque) mime précisément l'intangibilité des deux amants, et, symboliquement, des deux continents. Ainsi le caractère absurde mais fondamental de la frontière est-il métaphoriquement souligné : le détroit est une frontière arbitraire qui sépare deux territoires si proches l'un de l'autre, mais pourtant si éloignés par ce même bras d'eau. Dans son article « Le simulacre et l'empreinte : poétique de l'image de l'autre dans les Héroïdes d'Ovide » (Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°2, 2005), Hélène Casanova-Robin analyse la figure de l'Autre en tant que imago absentis ("image de l'absent") et moteur de l'illusion amoureuse. En effet, les Héroides XVIII et XIX sont respectivement la lettre de Léandre à Héro et celle de Héro à Léandre dans lesquelles les amants projettent l'image de l'être aimé dans le champ de leur propre imagination. La séparation matérielle des deux amants est donc dépassée par leur désir amoureux : 

Rupe sedens aliqua specto tua litora tristis
Et, quo non possum corpore, mente feror.
(Ovide, Héroides, XVIII, 29-30)
Assis sur quelque rocher, je regarde tristement ton rivage, 
et aux lieux où mon corps ne le peut , mon esprit me porte. (traduction M.Prévost, Belles Lettres, Paris, 1928)

Le discidium physique est donc ici dépassé par la force de l'imagination mentale et par celle de l'amour. Là se trouve tout l'enjeu de cette commémoration du détroit des Dardanelles en tant que lieu de réconciliation dans la mesure où le mythe de Léandre et Héro interroge l'identité européenne en tant que telle. Il s'agit ainsi de montrer que l'identité européenne n'est pas unique et clairement définie par ses frontières physiques et géographiques, qui peuvent être, elles aussi, dépassées par la Culture.

Le mythe de Léandre et Héro, tel qu'il est rapporté dans les Héroides XVIII et XIX d'Ovide, porte en lui des éléments du discours relativiste et se place ainsi dans la lignée du traitement qui est fait du détroit des Dardanelles par Eschyle dans les Perses. Ainsi Héro écrit-elle à Léandre dans la dix-neuvième Héroides :

Interdum metuo patria ne laedar et impar
Dicar Abydeno Thressa puella toro ;

(Ovide, Héroides, XIX, 99-100)

Parfois je crains que ma patrie même fasse tort  et que, fille de Thrace, l’on ne me déclare indigne d’un lit abydénien. (traduction M.Prévost, Belles Lettres, Paris, 1928)


Semnos, où réside Héro, se trouve en effet sur la côte européenne, en Thrace, région considérée comme semi-barbare par les Grecs eux-mêmes. Il apparaît donc que la côte anatolienne, sur laquelle se trouve Abydos, soit regardée dans l'antiquité comme plus "civilisée" que la côte européenne. Cette inversion de point de vue vis-à-vis de la traditionnelle distinction Occident/Orient met en perspective les apports de la position philosophique du relativisme culturel, selon laquelle chacun est le barbare de l'autre.

William TURNER, Héro et Léandre, 1837, (National Gallery)



mardi 17 mars 2015

Kikadikoi de la Turquie - Nos présidents chéris


Bien le bonsoir petit monde Blogueur,

        Le printemps arrive lentement mais sûrement, et la fatigue hivernale s'estompe peu à peu. Dardanelles, nous ne sommes plus qu' à un peu plus d'un mois du jour J, et nous avons encore tant à dire sur ce merveilleux site qui symbolise la limite Europe/ Asie, la question turque, la réconciliation Orient/ Occident.... Dans l'objectif d'avoir une meilleure idée de la place de la Turquie en Europe, mais sous forme ludique car il se fait tard, nous avons récapitulé pour vous les citations de six de nos sept grands présidents de la cinquième République sur la question turque (désolé Georges, tu n'as pas été assez bavard sur le sujet) .

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Charles

 " Je suis venu aussi pour resserrer avec vos dirigeants les rapports de nos deux pays, et notamment, pour développer leur coopération, au point de vue scientifique, technique, économique, culturel, dont dépend le progrès moderne."

" La Turquie est la maîtresse des détroits entre l'Europe et l'Asie"


Valéry

"La Turquie est un pays proche de l'Europe, un pays important, qui a une véritable élite mais ce n'est pas un pays européen.Sa capitale n'est pas en Europe, elle a 95% de sa population hors d'Europe."

François M.  : 

"L’adhésion de l’Autriche et de la Turquie doit d’abord être décidée, proposée du moins et c’est là-dessus que comme vous dites, je me suis montré réticent c’est à dire que je ne me suis pas montré pressé. Ma réticence se situe dans le temps. Je peux mesurer là où je suis les grandes difficultés dans lesquelles l’Europe de la Communauté se débat souvent pour aboutir à des décisions simples dans des domaines qui paraissent évidents. On a besoin de faire des efforts et des progrès. A douze ce n’est déjà pas commode."

Jacques

 « Quel que soit le lien qui unira la Turquie à l'Union Européenne dans les années à venir, (...) ma ferme
conviction est qu'il doit être le plus fort possible. La Turquie et l'Union Européenne ont à l'évidence un destin partagé »


Nicolas : 

« Je reste convaincu que la Turquie et l'Union européenne doivent entretenir des relations aussi étroites que possible sans aller jusqu'à l'intégration, qui ne profiterait en réalité ni à la Turquie, ni à l'Union européenne. »


François H.

« Le Groupe socialiste continue à soutenir le rapprochement de la Turquie vers l’Union européenne et considère que le processus de négociations d’adhésion doit se poursuivre »"

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Que dire, que dire face à ces prises de positions tellement divergentes? Pas de fil conducteur, d'idée maîtresse ou de conclusion générale à tirer, si ce n'est une chose : la question turque n'est jamais laissée en suspens et reste depuis au moins 60 ans un sujet de discorde... qui appelle donc à une réconciliation...

La culture, notre outil de réconciliation


             Bonsoir Bonsoir petit monde blogueur, cultureux du dimanche et de tous les autres jours, 

Ce soir, nous allons faire un peu de tourisme culturel 
et vous porter par monts et vaux vers les Dardanelles
rassurez-vous, ça ne sera pas fatiguant, 
vous resterez bien tranquille derrière votre écran. 



A- "Prix Sciences Po du Patrimoine Européen"? Quand parle-t-on de Patrimoine? 

Et vous avez bien raison de vous poser la question!  Les derniers posts de ce blog ayant été plutôt historiquement et géographiquement orientés. Ce soir rassurez-vous, nous parlons culture, et patrimoine.
Et alors qu'est ce que le patrimoine Européen?
C'est l'ensemble des biens matériels ou immatériels ayant une importance artistique ou historique certaine pour l'Europe. ( peut être aurions nous du commencer par cela dès le début...). Une petite recherche expresse du classement des sites du  patrimoine mondial de l'UNESCO en Europe va vous réserver bien des surprises! L'UNESCO place dans la zone "Asie" des pays "Européens" - Chypre, Géorgie.... - et sur la zone " Europe" on trouve la Russie et la Turquie! Oui oui, vous lisez bien, la Turquie, aux yeux de l'Unesco et du patrimoine mondial, est en Europe. Vous nous voyez venir, avec nos gros sabots, et nos théories sur les frontières poreuses?

L'Europe, géographiquement fait en fait partie d'une supercontinent : l'Eurasie. Comment dès lors délimiter ses frontières si ce n'est sur facteurs historiques, géographiques et pourquoi pas, ce soir, culturels?


B- Quand la culture s'en mêle et les certitudes s'emmèlent

Alors culturellement, la Turquie : Européenne ou Asiatique-MoyenOrientale?
Des deux côtés du détroit des Dardanelles, des héritages grecs et byzantins ont façonné le paysage, laissant leur marque " euro-asiatiques".
On vous avait promis des voyages, nous partons : Direction Istanbul.



Voilà, nous sommes donc en Turquie, si vous regarder bien, on aperçoit le détroit des Dardanelles entre la Mer Egée et la Mer de Marmara. Et puis à quelques kilomètres : Istanbul, plus grande ville turque et la capitale culturelle. 



A gauche c'est l'église Saint Antoine de Padoue dans le quartier de Beyoglu. A droite c'est la fameuse mosquée bleu. Istanbul donc, modèle de cohabitation parfaite entre Chrétienté Européenne et Islam Oriental, modèle de tolérance institué par l'Empire Ottoman, et... modèle de réconciliation?
"On peut encore y voir des églises latines, une mosquée maurisque, des synagogues, des écoles étrangères, des fondations arméniennes et grecques, le patriarcat orthodoxe turc, des églises russes et tant d'autres témoins de l'ouverture d'esprit des Ottomans." écrit un guide touristique de la ville. 





Cependant, le meilleur exemple reste Sainte Sophie. Initialement église chrétienne au 6e siècle, devenue mosquée au 15e siècle, aujourd'hui musée mais dédiée au Christ; cette basilique reste un merveilleux icône de tolérance et de cohabitation de deux cultures et deux religions. 

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Retour sous la grisaille parisienne après ces quelques rayons de soleil : La Turquie est fille d'Europe et d'Asie, où deux cultures dansent ensemble sous les toits de lumière, mais nous prouve bel et bien un fait : c'est que la Turquie ( et par extension notre détroit des Dardanelles qui nous est si cher) a bel et bien sa place au sein d'un " patrimoine Européen". 

mercredi 11 mars 2015

Europe, entre Orient et Occident


Bien le bonsoir petit monde connecté et amoureux des Dardanelles, 

Ce soir , le chef vous propose une soirée mythologie. Quoi de mieux pour défendre notre site de s'éloigner des conflits politico-ethnico-religieux actuels et de voyager dans le temps pour revenir aux sources même de l'histoire de l'Europe? 



Notre bonne guerre Orient - Occident

Certes aujourd'hui, et depuis plusieurs siècles en réalité; notre monde est fortement divisé de façon manichéenne en " Orient" et "Occident". Quels que soient les événements historiques sur lesquels nous revenons, la rupture est bien là : la division entre l'Empire Romain d'Orient et d'Occident. Le schisme des Eglises chrétiennes. Les croisades occidentales contre l'Orient, et le Jihad "oriental" contre l'Occident , Le " despotisme oriental" théorisé par philosophes des Lumières occidentaux et la "démocratie athénienne" ( qui n'avait en fait rien d'une démocratie).

Bref deux mondes qui s'affrontent, une impossible réconciliation?


Europe, Fille de l'Orient et de l'Occident

Cependant des fois, il suffit de revenir aux sources pour comprendre le monde actuel. "Europe" est un personnage mythologique, qui a donné notre actuelle Europe, bastion de l'Occident n'est-ce pas?  Mais "Europe" était aussi une princesse phénicienne, la fille du roi de Tyr ( qui se situe dans l'actuel Liban - terre aujourd'hui considérée comme on ne peut plus orientale! ). Selon la légende, comme vous devez vous en souvenir, elle est enlevée par Zeus sur une île grecque, OU ( selon certaines versions) au nord du Bosphore ( peut-être même au détroit des Dardanelles qui sait?! )


Enlèvement d'Europe par Gustave Moreau


La princesse Europe et les Dardanelles : la fine équipe

Alors finalement, pourquoi les Dardanelles représentent la réconciliation Européenne?

Parce que même si aujourd'hui, notre Europe actuelle se distingue et s'est crée une identité pendant des siècles en se formant face à autrui ( l'Orient); et sans rentrer dans des considérations philosophiques à n'en plus finir ; il est bon de rappeler qu'à l'origine, "Europe" comme les Dardanelles est fille de l'Orient et de l'Occident.

"Se réconcilier", c'est aussi se réconcilier avec ses origines et son passé. Le détroit des Dardanelles présentent toutes ces caractéristiques.